(ni ceci ni cela)

jeudi 22 juin 2017

Anne





Dix ou vingt ans plus tôt :


mercredi 21 juin 2017

Le soldat condamné

"On raconte cette histoire à propos d'un soldat condamné à mort. Le jour de son exécution, il est transporté dans une charrette jusqu'à la potence. Tandis qu'il contemple le paysage pour ce qu'il croit être la dernière fois, un grand calme l'envahit. Le monde lui apparaît dans une magnifique vision d'unité et d'harmonie. Sa peur de mourir est remplacée par un profond sentiment de paix dans lequel lui et le monde ne font qu'un. A la toute dernière minute, le roi gracie le soldat. Celui-ci retrouve la liberté et la vie, mais perd la vision de l'unité. Le reste de son existence se résume à une quête désespérée pour retrouver cette vision. Finalement il s'adonne à la boisson et meurt des années après, alcoolique et solitaire."
Léo Hartong, "S'éveiller au rêve".






mardi 20 juin 2017

dimanche 18 juin 2017

Ni ceci ni cela


Si tout, dans le monde, peut être réductible à une chose limitée, ayant un début et une fin, des limites, un contour, un semblant de forme, il en va tout autrement avec la poésie, qui n'est ni ceci ni cela, rien qu'on puisse tenir dans la main ou dans l'esprit. N'étant pas localisable, il est impossible de mettre la main dessus pour se l'approprier. Elle n'appartient pas au monde, elle n'y prend aucunement place. C'est une écoute englobant tous les sons mais qui ne peut s'entendre elle-même, une vision embrassant le monde entier mais ne pouvant se voir elle-même, une attention se portant sur tout mais incapable de se porter sur elle-même.

Exercices de poésie pratique, P.O.L, 2017