(ni ceci ni cela)

mardi 28 mars 2017

lundi 27 mars 2017

mardi 21 mars 2017

Fleur & pataphysique




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J'entends dans tous les gosiers humains parler une mécanique vocale, montée depuis l'adolescence, je l'entends dire, avec la résonance sourde du mufle, et sous tous les discours à voix haute ou basse : « Je suis un homme ! Je suis un homme ! » A contempler ces efforts immenses dépensés à chaque instant pour se convaincre d'une affirmation arbitraire, mon souffle se brise et me secoue de la tête aux pieds. « Je suis un homme » Pourquoi ne pas dire : « Je suis Alphonse », ou : « Je suis négociant », ou : « escroc », ou : « mammifère », ou : « philosophe », ou : « un fier animal » ? Et le rire me torture encore au beau spectacle des actions humaines.

René Daumal, 
La pataphysique et lrévélation du rire.

lundi 20 mars 2017

samedi 18 mars 2017

Réveillez-vous, Majesté !

Avant-propos à mes Exercices de poésie pratique (en librairie depuis hier) :


     Chaque jour vous faites ce qui doit être fait, et dans l'ensemble vous le faites plutôt bien. Vous savez faire face, vous ne vous défilez pas, vous ne ménagez pas votre peine. Aussi, globalement, les journées se succèdent en vous donnant la satisfaction du devoir accompli. Ces journées font des semaines, qui font des mois, qui font des années, qui font une vie. Toute une vie avec la satisfaction du devoir accompli. Vous êtes un bon père (si si), une bonne mère (mais oui), une bonne fille, un bon garçon, un bon collègue, une bonne amie. Ce qui, flûte, ne vous suffit pas. Quelque chose d'essentiel semble manquer pour faire de votre vie au devoir accompli une vie heureuse. Ce quelque chose, vous le pressentez comme un supplément d'âme, un luxe, une dépense d'un ordre supérieur. Les mots vous manquent, mais l'intuition est claire. Appelons-la « aspiration à l'expérience poétique ». Vous en avez maintenant la certitude : votre vie ne sera heureuse qu'à la condition de répondre à cette aspiration. Parfait. Reste à régler la question des moyens.
     Comment s'ouvrir à ce qui n'est pas dans l'urgence ordinaire des jours sans avoir le sentiment de perdre son temps ? Comment surmonter la peur de l'inutile, du non-dispensable, de la gratuité, de la dépense pour rien ?
     Une voix en vous se sent indigne. Cette voix vous dit confusément que le bonheur n'est pas pour vous, que vous ne le méritez pas, que la véritable joie est forcément destinée à d'autres que vous – plus chanceux, plus doués, plus méritants. Cette voix sourde vous est familière. C'est la voix de la honte et de la peur. Elle est apparue très tôt, au sortir de l'enfance, et ne vous ne vous a plus quitté depuis.
     Mais, parallèlement, une toute autre voix ne cesse de s’élever également en vous, s'indignant de votre sentiment d'être indigne. Cette autre voix essaie de vous rappeler que vous être le roi se prenant pour un mendiant quémandant en guenilles au pied de son royaume. Réveillez-vous, Majesté ! La cour entière, impatiente, vous tend les bras. Reprenez votre place sur le trône. Cessez d'attendre qu'on jette deux sous dans votre sébile et relevez-vous pour de bon : votre trésor est à portée de votre main. Surtout, de grâce, arrêtez de mendier misérablement un peu d'inspiration et de poésie : vous êtes le maître du monde, sa source enchantée, le poète des poètes ! Il est plus que temps de reprendre place dans une vie poétique digne de votre excellence.





lundi 13 mars 2017

dimanche 5 mars 2017

A nous deux, Coutras !

Je m'apprête à partir pour un mois en Gironde. Si vous êtes du coin, j'aurai plaisir à vous rencontrer jeudi 9 mars à 19h avec Didier Vergnaud ​à la ​médiathèque ​centre-ville ​de Bayonne (10 rue des Gouverneurs - Tél : 05 59 59 17 13) et vendredi 10 mars à 17h à l'auditorium de la médiathèque de Biarritz (2 rue Ambroise Paré - Tél : 05 59 22 28 86).

jeudi 2 mars 2017

Un poème

tiens, et si j'écrivais un poème ?
un vrai poème avec des mots
et plein de retours à la ligne
assurément la poésie manque à mon coeur
est-ce que d'en écrire suffira à l'en emplir ?
voilà bien une question de poète
(laissée en suspens comme il se doit)
ah, François Matton, vous me faites bien de l'ombre
et de la peine
il faudrait songer à la fermer plus souvent
voyez-vous
cette grande gueule ressassant toujours les mêmes litanies
écrire de la poésie c'est couper net avec cette sale manie
(hi hi)
écrivons, écrivons donc de la poésie !
j'y pressens la possibilité de vivre mieux 
plus intensément, moins horizontalement
allez, je me lance, attention c'est parti :
rythmes têtus, où voulez-vous m'emmener ?
je reviens tout juste de la bibliothèque
j'en reviens bredouille (c'était fermé)
est-ce là de la poésie ? attend un peu
crétin
la poésie est une fleur délicate
elle ne s'ouvre pas sur commande
il faut d'abord se sentir cool et léger
c'est du moins l'idée que je m'en fais
(oh, ça rime !)

samedi 25 février 2017

jeudi 23 février 2017

mardi 21 février 2017

Entre deux silex


          Pourquoi me battre avec les cornes de l’escargot ?
          Je suis une étincelle entre deux silex,
          J’accepte la fortune, j’accepte l’infortune.
          Je reste bouche bée sans rire comme un idiot. 

          Bai Juyi (772 - 846)


lundi 20 février 2017

dimanche 19 février 2017

jeudi 16 février 2017

vendredi 10 février 2017

mardi 7 février 2017

lundi 6 février 2017

Hard

"Le dire et le jouir", de François Perea, sort prochainement dans la collection "L’attrape corps" de la Musardine. L'auteur y analyse "ce qu'on se dit au lit" - des mots tendres au "dirty talk". 
J'en ai signé la couverture ainsi que les illustrations intérieures.








"Non, l'intime n'est pas uniquement individuel, il est aussi régi par des normes collectives
et des modèles (le porno notamment)." (M.-A. Paveau)

lundi 30 janvier 2017

Alors, comment allez-vous aujourd'hui ?




Grand dessin réalisé pour la salle d'attente d'une amie médecin.



lundi 23 janvier 2017

Rencontre au sommet



— Salut !
— Salut !



samedi 14 janvier 2017

lundi 9 janvier 2017

mardi 3 janvier 2017

GENESIS n°43

Le dernier numéro de la prestigieuse revue GENESIS (Manuscrits-Recherche-Invention) est consacré à la génétique de la bande dessinée. J'y participe avec un long texte où je tente d'exposer le régime particulier que les images entretiennent dans mes livres, et comment je m'appuie sur elles pour aboutir à la narration à travers un processus bien particulier.
Accessoirement, j'y évoque le plaisir supérieur que je prenais adolescent à lire non pas des albums entiers mais bien plutôt des revues « à propos » de la bande dessinée – revues qui montraient des extraits où les vignettes se juxtaposaient, formant un délectable coq-à-l’âne plein d’ellipses. C'est ce même plaisir fétichiste, précisément, qu'offre ce superbe numéro où l'on entre de près dans la fabrique des images et des récits.





jeudi 22 décembre 2016

Ah, oiseau !




Ce grand "Codex" constitue une partie de mon alphabet personnel. Il fourmille de petits dessins accumulés de manière semi-aléatoire.
Il vient d'être édité par Le Bleu du ciel sous la forme d'une affiche d'un format de 120 x 176 cm.
On peut se le procurer ici au prix de 45 euros : www.lebleuducieleditions.fr/produit/affiche-codex-francois-matton/



Affiche «  Ah, oiseau ! » de François Matton

"Ah, oiseau !" est un dessin-poème composé à partir du précédent Codex. Cette fois les dessins, signes et graphèmes s'organisent de manière à créer tout un monde composé par affinités secrètes.
Le Bleu du ciel vient de l'éditer sous la forme d'une grande affiche de 120 x 176 cm.
On peut se la procurer ici au prix de 45 euros : www.bleuducieleditions.fr/produit/affiche-oiseau-francois-matton/

lundi 19 décembre 2016

jeudi 15 décembre 2016

mercredi 14 décembre 2016

samedi 10 décembre 2016

jeudi 8 décembre 2016

jeudi 1 décembre 2016

jeudi 24 novembre 2016

dimanche 20 novembre 2016

mardi 15 novembre 2016

jeudi 10 novembre 2016

dimanche 6 novembre 2016

jeudi 20 octobre 2016

dimanche 16 octobre 2016

vendredi 14 octobre 2016

Varia

(essais à la tablette graphique)










mardi 11 octobre 2016

L'avalanche


Well I stepped into an avalanche,
it covered up my soul…