(ni ceci ni cela)

samedi 7 avril 2018

Au travail !

Ce n'est pas le tout de jouer à l'idiot, mais je vois bien que ce n'est pas le plus rigolo de dire que je n'ai plus de projet et que je n'en veux plus. Anne, ça commence à la soûler. (Je n'ai pas réussi à la convaincre que c'était une libération de la névrose, la libération de l'injonction capitaliste intégrée à tous les étages : produire toujours plus.)
Elle veut que je m'y remette. Que je dessine sérieusement. Que je prépare un nouveau livre. Un nouveau livre, ah oui, voilà ce qui serait réjouissant ! 
Je pense que c'est parce qu'elle est encore soucieuse du qu'en-dira-t-on. Elle a un peu honte de moi quand elle me regarde avec les yeux des autres. D'autant qu'elle trouve que je présente toujours ma situation comme une catastrophe. (J'avoue, j'aime bien faire l'opposé de ce que conseillent les coachs d'entreprise). Bref, elle veut que je sois adulte. Que je joue les règles rassurantes. 
Ok, bitch, je vais la jouer ta putain de comédie ! ah ah ! 
Quoi ? Ce n'est pas ça ? Il ne faut plus que je joue justement. Il faut que j'y crois, que je le fasse pour de bon, pour de vrai, au premier degré de la réalisation pacifiée, et avec plaisir tant qu'à faire, oui, avec une joie com-mu-ni-ca-tive. 
Entendu. Je vois très bien, inutile de m'en dire plus, je ne suis pas idiot. La petite mécanique de la vie, quoi. Et d'abord donner l'impression de me tourner vers le "monde extérieur". C'est ça ? Pas de problème, je vois très bien. Retourner à l'observation du monde extérieur (je retire même les guillemets). Je peux le faire. Si ça te rassure ma chérie, je peux le faire. Et je vais le faire. Maintenant. Si si. 
Tiens, voilà, c'est bon, regarde :






dimanche 1 avril 2018