(Dessins pour un livre de Daniel Giraud à paraître chez Almora sur le taoïsme et l'anarchie.)
jeudi 13 avril 2017
mercredi 12 avril 2017
mardi 11 avril 2017
mercredi 5 avril 2017
ÉTENDEZ VOTRE IDENTITÉ À L'UNIVERS
ÉTENDEZ VOTRE IDENTITÉ À L'UNIVERS
Vous n'en pouvez plus d'être vous ? Vous en avez plus qu'assez d'être limité, de n'être que ça ? Vous voulez passer la vitesse supérieure ? Très bien, nous avons la solution.
Commencez par fermer les yeux. Calmez-vous, prenez votre temps. Au bout d'un moment, une fois le calme établi, essayez de saisir ce que vous êtes, là, en cet instant. Pas facile, n’est-ce pas ? Et pour cause : voyez que lorsque vous êtes calme, vous n'êtes personne en particulier. Êtes-vous un homme ? Une femme ? Vous sentez-vous être une mère, une infirmière, une avocate, un joueur de baseball, un Marocain, un Vietnamien, un homme quelconque ? Avez-vous un sexe ? Vraiment ? Une histoire ?
Voyez que toutes ces informations flottent et se bousculent au sein de la totalité que vous êtes. Aucune d'elles n'est vous, vous n'êtes réductible à aucune d'elles. En réalité vous êtes infiniment malléable. Jouez de cette plasticité.
Soyez un instant un animal, un chat, un singe facétieux, un koala, un porc affamé, un vieil éléphant fatigué, une girafe élancée, un bison, une araignée. Mettez-vous dans la peau de chaque animal, de chaque insecte. Observez tout le plaisir qu'il y a à se laisser glisser d'un corps à l'autre, tantôt couvert de poils, tantôt de plumes ou d'écailles, parfois minuscule et parfois très grand. Voyez que rien ne vous oblige à n'être qu'un. Essayez alors d'être plusieurs, simultanément. Soyez tout à la fois un arbre et un lion, un chat et une maison, un ours et un tracteur. Votre identité s'assouplit formidablement.
Bientôt vous vous sentez pouvoir être l'univers entier. Prenez le temps de vous sentir l'être pour de bon.
Commencez par fermer les yeux. Calmez-vous, prenez votre temps. Au bout d'un moment, une fois le calme établi, essayez de saisir ce que vous êtes, là, en cet instant. Pas facile, n’est-ce pas ? Et pour cause : voyez que lorsque vous êtes calme, vous n'êtes personne en particulier. Êtes-vous un homme ? Une femme ? Vous sentez-vous être une mère, une infirmière, une avocate, un joueur de baseball, un Marocain, un Vietnamien, un homme quelconque ? Avez-vous un sexe ? Vraiment ? Une histoire ?
Voyez que toutes ces informations flottent et se bousculent au sein de la totalité que vous êtes. Aucune d'elles n'est vous, vous n'êtes réductible à aucune d'elles. En réalité vous êtes infiniment malléable. Jouez de cette plasticité.
Soyez un instant un animal, un chat, un singe facétieux, un koala, un porc affamé, un vieil éléphant fatigué, une girafe élancée, un bison, une araignée. Mettez-vous dans la peau de chaque animal, de chaque insecte. Observez tout le plaisir qu'il y a à se laisser glisser d'un corps à l'autre, tantôt couvert de poils, tantôt de plumes ou d'écailles, parfois minuscule et parfois très grand. Voyez que rien ne vous oblige à n'être qu'un. Essayez alors d'être plusieurs, simultanément. Soyez tout à la fois un arbre et un lion, un chat et une maison, un ours et un tracteur. Votre identité s'assouplit formidablement.
Bientôt vous vous sentez pouvoir être l'univers entier. Prenez le temps de vous sentir l'être pour de bon.
- - -
(Exercices de poésie pratique, P.O.L 2017)
((Le soleil est revenu, ça bourgeonne de partout, la libido se réveille, profitons-en.))
((Le soleil est revenu, ça bourgeonne de partout, la libido se réveille, profitons-en.))
mardi 4 avril 2017
Coutras express
(Attendez quelques instants un phénomène des plus étranges pourrait bien se produire à condition toutefois que vous ayez un minimum de patience histoire de favoriser sa survenue - oui je fais comme les politiciens je ne parle que pour meubler et gagner du tempsssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss.)
lundi 3 avril 2017
dimanche 2 avril 2017
lundi 27 mars 2017
mardi 21 mars 2017
Fleur & pataphysique
J'entends dans tous les gosiers humains parler une mécanique vocale, montée depuis l'adolescence, je l'entends dire, avec la résonance sourde du mufle, et sous tous les discours à voix haute ou basse : « Je suis un homme ! Je suis un homme ! » A contempler ces efforts immenses dépensés à chaque instant pour se convaincre d'une affirmation arbitraire, mon souffle se brise et me secoue de la tête aux pieds. « Je suis un homme ? » Pourquoi ne pas dire : « Je suis Alphonse », ou : « Je suis négociant », ou : « escroc », ou : « mammifère », ou : « philosophe », ou : « un fier animal » ? Et le rire me torture encore au beau spectacle des actions humaines.La pataphysique et la révélation du rire.
lundi 20 mars 2017
samedi 18 mars 2017
Réveillez-vous, Majesté !
Avant-propos à mes Exercices de poésie pratique (en librairie depuis hier) :
Chaque
jour vous faites ce qui doit être fait, et dans l'ensemble vous le
faites plutôt bien. Vous savez faire face, vous ne vous défilez
pas, vous ne ménagez pas votre peine. Aussi, globalement, les
journées se succèdent en vous donnant la satisfaction du devoir
accompli. Ces journées font des semaines, qui font des mois, qui
font des années, qui font une vie. Toute une vie avec la
satisfaction du devoir accompli. Vous êtes un bon père (si si), une
bonne mère (mais oui), une bonne fille, un bon garçon, un bon
collègue, une bonne amie. Ce qui, flûte, ne vous suffit pas.
Quelque chose d'essentiel semble manquer pour faire de votre vie au
devoir accompli une vie heureuse. Ce quelque chose, vous le
pressentez comme un supplément d'âme, un luxe, une dépense d'un
ordre supérieur. Les mots vous manquent, mais l'intuition est
claire. Appelons-la « aspiration à l'expérience poétique ».
Vous en avez maintenant la certitude : votre vie ne sera
heureuse qu'à la condition de répondre à cette aspiration.
Parfait. Reste à régler la question des moyens.
Comment
s'ouvrir à ce qui n'est pas dans l'urgence ordinaire des jours sans
avoir le sentiment de perdre son temps ? Comment surmonter la
peur de l'inutile, du non-dispensable, de la gratuité, de la dépense
pour rien ?
Une
voix en vous se sent indigne. Cette voix vous dit confusément que le
bonheur n'est pas pour vous, que vous ne le méritez pas, que la
véritable joie est forcément destinée à d'autres que vous –
plus chanceux, plus doués, plus méritants. Cette voix sourde vous
est familière. C'est la voix de la honte et de la peur. Elle est
apparue très tôt, au sortir de l'enfance, et ne vous ne vous a plus
quitté depuis.
Mais,
parallèlement, une toute autre voix ne cesse de s’élever
également en vous, s'indignant de votre sentiment d'être indigne.
Cette autre voix essaie de vous rappeler que vous être le roi se
prenant pour un mendiant quémandant en guenilles au pied de son
royaume. Réveillez-vous, Majesté ! La cour entière,
impatiente, vous tend les bras. Reprenez votre place sur le trône.
Cessez d'attendre qu'on jette deux sous dans votre sébile et
relevez-vous pour de bon : votre trésor est à portée de votre
main. Surtout, de grâce, arrêtez de mendier misérablement un peu
d'inspiration et de poésie : vous êtes le maître du monde, sa
source enchantée, le poète des poètes ! Il est plus que temps
de reprendre place dans une vie poétique digne de votre excellence.
lundi 13 mars 2017
dimanche 5 mars 2017
A nous deux, Coutras !
Je m'apprête à partir pour un mois en Gironde. Si vous êtes du coin, j'aurai plaisir à vous rencontrer jeudi 9 mars à 19h avec Didier Vergnaud à la médiathèque centre-ville de Bayonne (10 rue des Gouverneurs - Tél : 05 59 59 17 13) et vendredi 10 mars à 17h à l'auditorium de la médiathèque de Biarritz (2 rue Ambroise Paré - Tél : 05 59 22 28 86).
jeudi 2 mars 2017
Un poème
tiens, et si j'écrivais un poème ?
un vrai poème avec des mots
et plein de retours à la ligne
assurément la poésie manque à mon coeur
est-ce que d'en écrire suffira à l'en emplir ?
voilà bien une question de poète
(laissée en suspens comme il se doit)
ah, François Matton, vous me faites bien de l'ombre
et de la peine
il faudrait songer à la fermer plus souvent
voyez-vous
cette grande gueule ressassant toujours les mêmes litanies
écrire de la poésie c'est couper net avec cette sale manie
(hi hi)
écrivons, écrivons donc de la poésie !
j'y pressens la possibilité de vivre mieux
plus intensément, moins horizontalement
allez, je me lance, attention c'est parti :
rythmes têtus, où voulez-vous m'emmener ?
je reviens tout juste de la bibliothèque
j'en reviens bredouille (c'était fermé)
est-ce là de la poésie ? attend un peu
crétin
la poésie est une fleur délicate
elle ne s'ouvre pas sur commande
il faut d'abord se sentir cool et léger
c'est du moins l'idée que je m'en fais
(oh, ça rime !)
samedi 25 février 2017
jeudi 23 février 2017
mardi 21 février 2017
Entre deux silex
Pourquoi me battre avec les cornes de l’escargot ?
Je suis une étincelle entre deux silex,
J’accepte la fortune, j’accepte l’infortune.
Je reste bouche bée sans rire comme un idiot.
Bai Juyi (772 - 846)
lundi 20 février 2017
dimanche 19 février 2017
jeudi 16 février 2017
dimanche 12 février 2017
vendredi 10 février 2017
mardi 7 février 2017
lundi 6 février 2017
Hard
"Le dire et le jouir", de François Perea, sort prochainement dans la collection "L’attrape corps" de la Musardine. L'auteur y analyse "ce qu'on se dit au lit" - des mots tendres au "dirty talk".
J'en ai signé la couverture ainsi que les illustrations intérieures.
J'en ai signé la couverture ainsi que les illustrations intérieures.
"Non, l'intime n'est pas uniquement individuel, il est aussi régi par des normes collectives
et des modèles (le porno notamment)." (M.-A. Paveau)
lundi 30 janvier 2017
lundi 23 janvier 2017
samedi 14 janvier 2017
lundi 9 janvier 2017
mardi 3 janvier 2017
GENESIS n°43
Le dernier numéro de la prestigieuse revue GENESIS (Manuscrits-Recherche-Invention) est consacré à la génétique de la bande dessinée. J'y participe avec un long texte où je tente d'exposer le régime particulier que les images entretiennent dans mes livres, et comment je m'appuie sur elles pour aboutir à la narration à travers un processus bien particulier.
Accessoirement, j'y évoque le plaisir supérieur que je prenais adolescent à lire non pas des albums entiers mais bien plutôt des revues « à propos » de la bande dessinée – revues qui montraient des extraits où les vignettes se juxtaposaient, formant un délectable coq-à-l’âne plein d’ellipses. C'est ce même plaisir fétichiste, précisément, qu'offre ce superbe numéro où l'on entre de près dans la fabrique des images et des récits.
Accessoirement, j'y évoque le plaisir supérieur que je prenais adolescent à lire non pas des albums entiers mais bien plutôt des revues « à propos » de la bande dessinée – revues qui montraient des extraits où les vignettes se juxtaposaient, formant un délectable coq-à-l’âne plein d’ellipses. C'est ce même plaisir fétichiste, précisément, qu'offre ce superbe numéro où l'on entre de près dans la fabrique des images et des récits.
lundi 19 décembre 2016
jeudi 15 décembre 2016
mercredi 14 décembre 2016
samedi 10 décembre 2016
jeudi 8 décembre 2016
lundi 5 décembre 2016
jeudi 1 décembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
dimanche 20 novembre 2016
mardi 15 novembre 2016
jeudi 10 novembre 2016
dimanche 6 novembre 2016
Inscription à :
Articles (Atom)