jeudi 5 septembre 2019
lundi 2 septembre 2019
jeudi 8 août 2019
L'homme à la brouette
(allégorie)
Nourrir les alpagas,
les poules,
les chiens,
les chats,
les vaches,
arroser le grand potager
& les innombrables arbres fruitiers,
curer l'étable,
déplacer les clôtures électriques,
etc.
Travailler au grand air sans se poser de questions.
Très agréable.
(Je le savais.)
dimanche 30 juin 2019
mercredi 26 juin 2019
De soi-même
lundi 24 juin 2019
corps 48
je tu il
nous vous ils
tout le monde est dehors
nous sommes au milieu de nous
situation pénible
spectacle moyen
je préfère observer les têtards
qui frétillent dans la mare
on dirait des virgules
corps 48
,, , , , , , ,
nous vous ils
tout le monde est dehors
nous sommes au milieu de nous
situation pénible
spectacle moyen
je préfère observer les têtards
qui frétillent dans la mare
on dirait des virgules
corps 48
,, , , , , , ,
vendredi 21 juin 2019
Magique
Je peux maintenir l'ouverture tout en marchant, c'est formidable ! Les rues s'ouvrent devant moi. Je ne saurais dire si je les avale dans mon grand vide ou si c'est le grand vide qui les crache, mais c'est magnifique et très drôle. Les bâtiments n'ont plus la même taille, je les perçois comme des maisonnettes pour enfants. Au fur et à mesure que j'avance, le monde semble se glisser de part et d'autre pour se dissoudre — les platanes notamment. Tout ça est très étrange et follement gai. Liberté, liberté jolie !
Pour que cette ouverture au centre reste confortable (non angoissante), pour ne pas que je m'y abîme avec vertige, il faut que j'y maintienne la conscience de mon corps. Qu'il soit relaxé ou non n'est plus un problème. Il suffit que je sois conscient de sa présence en restant à l'écoute des sensations : chaleur, fourmillements, tensions diverses, densité, impression de creux, de mou, de spongieux, etc.
Ces sensations changeant sans cesse, l'abandon de toute image fixe de mon corps s'impose — pour ne pas le brimer, pour lui laisser tout loisir de se métamorphoser à sa guise. Par exemple sa taille varie considérablement, d'une minute à l'autre, en fonction des tensions auxquelles il est nécessairement soumis pour accomplir le moindre geste. Il passe de nain à géant sans ciller.
En m'allongeant sur le canapé, il peut en revanche se relâcher complètement. Il se fait alors très léger, très discret — même s'il s'étale au premier plein et occupe une bonne partie de mon champ visuel comme un nabab vautré dans l'abandon.
Je le perçois au même titre que n'importe quel autre objet du monde. Il se trouve juste qu'il est constamment au tout premier plan : c'est mon paysage le plus familier.Anne, Anne, n'entends-tu rien venir ? Le monde est en marche vers la joie !
lundi 17 juin 2019
mercredi 12 juin 2019
vendredi 7 juin 2019
lundi 3 juin 2019
lundi 27 mai 2019
dimanche 26 mai 2019
jeudi 23 mai 2019
mercredi 22 mai 2019
samedi 18 mai 2019
Portrait à la cire
Peinture à la cire. Ma période Philippe Cognée.
Si j'avais eu du courage j'aurais pu faire fortune.
(Aurais-je été plus heureux ?)
mardi 14 mai 2019
lundi 13 mai 2019
mercredi 8 mai 2019
lundi 6 mai 2019
samedi 4 mai 2019
jeudi 2 mai 2019
Travailler
Je me travaille
Tu me travailles
Il se travaille
Nous nous travaillons
Vous vous travaillez
Ils se travaillent
Tu me travailles
Il se travaille
Nous nous travaillons
Vous vous travaillez
Ils se travaillent
jeudi 25 avril 2019
vendredi 19 avril 2019
mercredi 17 avril 2019
dimanche 14 avril 2019
vendredi 12 avril 2019
jeudi 11 avril 2019
mardi 9 avril 2019
lundi 8 avril 2019
Épiphanie mon amie
Comme les chats me fatiguaient à réclamer encore des croquettes, je suis parti me promener en fin d'après-midi. Je comptais faire une grande boucle en marchant d'un bon pas, mais sitôt arrivé à la première prairie j'ai été attiré par l'herbe très fraîche. J'ai voulu la fouler la sentir la toucher. Je me suis assis au pied d'un arbre. Il m'a fallu une ou deux minutes pour trouver une bonne verticalité détendue. Après quoi j'ai fermé les yeux quelques instants pour me mettre à l'écoute des sensations plus subtiles. Quand tout s'est déployé, j'ai soupiré et ma respiration est devenue plus intime. Alors j'ai doucement ouvert les yeux sans quitter le feeling d'unité. La vision est apparue non séparée. La prairie et les arbres avaient l'aura et la présence d'un tableau de Vermeer. C'est-à-dire que tout, chaque détail, chaque feuille, chaque brin d'herbe, chaque nuage, tout se tenait là de sa propre vie singulière et pourtant indissociable de l'ensemble. Comme s'il n'y avait plus de contingence. Un tableau si parfait qu'il était là sans être vu par personne (donc pas un tableau en fait). Comme s'il n'y avait que ça, qui était tout, sans autre chose ailleurs. Ce n'était pas une expérience mystique, je crois que c'était juste le monde normal quand il n'est pas vu en passant par le filtre "moi qui regarde et évalue".Comme c'était très stable, il n'y avait aucun effort à faire pour maintenir cette évidence (qui tenait d'elle-même). Le corps comprend. Il se régale quand on lui donne l'initiative. D'ailleurs il a commencé à bouger un peu - les mains, les bras... petits gestes étranges au ralenti... petits rééquilibrages, orchestration de je ne sais quoi. Très agréable. Peut-être une heure comme ça. Après quoi je me suis levé tel Robert Walser pour reprendre ma promenade.
dimanche 7 avril 2019
jeudi 4 avril 2019
mardi 2 avril 2019
lundi 1 avril 2019
vendredi 29 mars 2019
mercredi 27 mars 2019
Je suis contre
Eh bien je suis contre. Je suis contre, je suis contre, je suis contre. Je n'aime pas la politique. Je n'aime pas les communistes. Je n'aime pas les jeux et le plaisir. Je n'aime personne. Je suis contre, je suis contre, je suis contre. Je n'aime pas les freaks de Jésus, je n'aime pas les geeks du cirque, je n'aime pas l'été et le printemps, je n'aime pas ce que je donne. Je n'aime pas le sexe et les drogues. Je n'aime pas les insectes aquatiques. Je me fiche de la pauvreté. Tout ce qui compte pour moi, c'est moi. Eh bien je suis contre. Je suis contre, je suis contre, je suis contre. J'aime pas jouer au ping-pong. Je n'aime pas le Viet-Cong. Je n'aime pas le Burger King. Je n'aime rien. Et je suis contre. Je suis contre. Je suis contre.
dimanche 24 mars 2019
Pure conscience
"Tu imprègnes cet univers au complet : en vérité, il est contenu en toi. Ta nature véritable est pure conscience, ne t’engage pas dans la pensée insignifiante."
Aṣṭāvakra Gītā
vendredi 22 mars 2019
Crassula
Oh, c'est beau ! C'est doux, ça change. C'est quoi ?
De la quoi ? Ah, de l'aquarelle... Joli.
Ça fait un peu vieux. J'aime.
Un petit frisson mignon.
De la quoi ? Ah, de l'aquarelle... Joli.
Ça fait un peu vieux. J'aime.
Un petit frisson mignon.
jeudi 21 mars 2019
Chaussure
C'est quoi ?
"Une chaussure" ? Oui ça je le vois bien, merci.
Mais c'est quoi l'idée, le concept ?
Tu sais où tu vas comme ça ?
Nan, j'demande juste.
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