samedi 2 mai 2020
lundi 13 avril 2020
lundi 6 avril 2020
vendredi 27 mars 2020
dimanche 22 mars 2020
mardi 17 mars 2020
Cette neige
Écoutons, dans le bruit du temps, le fracas des religions et des idéologies, dans la confusion générale, cette neige.
Sa grande dérive silencieuse.
Silentium.
C'est dans ce grand silence que se trouve le fond du fond.
Kenneth White, Un monde à part
dimanche 15 mars 2020
Rester chez soi
Rester chez soi, ne pas partir travailler, abandonner tout projet, apprendre à ne rien faire, renoncer aux interactions sociales, aimer la solitude, se contenter d'un rien, ne pas dépenser, etc : j'ai l'impression que ça fait plus de 20 ans que j'ai anticipé toutes les mesures qu'on nous demande actuellement de prendre pour sauver des vies !
lundi 9 mars 2020
vendredi 6 mars 2020
lundi 2 mars 2020
Bis repetita
Nous ne savons pas faire l'amour. On ne nous a pas appris. Ou bien ceux qui se sont risqués à nous en toucher deux mots étaient des maladroits. La pornographie, ensuite, n'a fait qu'ajouter la plus grande confusion. Sexuellement, nous sommes les vieux enfants de l'ignorance et de la mécanicité imbécile.
mercredi 19 février 2020
lundi 10 février 2020
jeudi 6 février 2020
lundi 3 février 2020
vendredi 31 janvier 2020
jeudi 30 janvier 2020
mardi 28 janvier 2020
vendredi 24 janvier 2020
dimanche 5 janvier 2020
jeudi 2 janvier 2020
mercredi 1 janvier 2020
mardi 3 décembre 2019
dimanche 1 décembre 2019
jeudi 28 novembre 2019
jeudi 14 novembre 2019
vendredi 8 novembre 2019
mardi 5 novembre 2019
dimanche 3 novembre 2019
mardi 29 octobre 2019
jeudi 24 octobre 2019
lundi 7 octobre 2019
vendredi 27 septembre 2019
jeudi 12 septembre 2019
mercredi 11 septembre 2019
jeudi 5 septembre 2019
lundi 2 septembre 2019
jeudi 8 août 2019
L'homme à la brouette
(allégorie)
Nourrir les alpagas,
les poules,
les chiens,
les chats,
les vaches,
arroser le grand potager
& les innombrables arbres fruitiers,
curer l'étable,
déplacer les clôtures électriques,
etc.
Travailler au grand air sans se poser de questions.
Très agréable.
(Je le savais.)
dimanche 30 juin 2019
mercredi 26 juin 2019
De soi-même
lundi 24 juin 2019
corps 48
je tu il
nous vous ils
tout le monde est dehors
nous sommes au milieu de nous
situation pénible
spectacle moyen
je préfère observer les têtards
qui frétillent dans la mare
on dirait des virgules
corps 48
,, , , , , , ,
nous vous ils
tout le monde est dehors
nous sommes au milieu de nous
situation pénible
spectacle moyen
je préfère observer les têtards
qui frétillent dans la mare
on dirait des virgules
corps 48
,, , , , , , ,
vendredi 21 juin 2019
Magique
Je peux maintenir l'ouverture tout en marchant, c'est formidable ! Les rues s'ouvrent devant moi. Je ne saurais dire si je les avale dans mon grand vide ou si c'est le grand vide qui les crache, mais c'est magnifique et très drôle. Les bâtiments n'ont plus la même taille, je les perçois comme des maisonnettes pour enfants. Au fur et à mesure que j'avance, le monde semble se glisser de part et d'autre pour se dissoudre — les platanes notamment. Tout ça est très étrange et follement gai. Liberté, liberté jolie !
Pour que cette ouverture au centre reste confortable (non angoissante), pour ne pas que je m'y abîme avec vertige, il faut que j'y maintienne la conscience de mon corps. Qu'il soit relaxé ou non n'est plus un problème. Il suffit que je sois conscient de sa présence en restant à l'écoute des sensations : chaleur, fourmillements, tensions diverses, densité, impression de creux, de mou, de spongieux, etc.
Ces sensations changeant sans cesse, l'abandon de toute image fixe de mon corps s'impose — pour ne pas le brimer, pour lui laisser tout loisir de se métamorphoser à sa guise. Par exemple sa taille varie considérablement, d'une minute à l'autre, en fonction des tensions auxquelles il est nécessairement soumis pour accomplir le moindre geste. Il passe de nain à géant sans ciller.
En m'allongeant sur le canapé, il peut en revanche se relâcher complètement. Il se fait alors très léger, très discret — même s'il s'étale au premier plein et occupe une bonne partie de mon champ visuel comme un nabab vautré dans l'abandon.
Je le perçois au même titre que n'importe quel autre objet du monde. Il se trouve juste qu'il est constamment au tout premier plan : c'est mon paysage le plus familier.Anne, Anne, n'entends-tu rien venir ? Le monde est en marche vers la joie !
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