(ni ceci ni cela)

samedi 9 mai 2020

vendredi 8 mai 2020

samedi 2 mai 2020

lundi 13 avril 2020

Ceux-là


Ce n'est pas le coronavirus qui les a exterminés ceux-là ?
Quel autre virus alors ?






lundi 6 avril 2020

vendredi 27 mars 2020

dimanche 22 mars 2020

mardi 17 mars 2020

Cette neige


Écoutons, dans le bruit du temps, le fracas des religions et des idéologies, dans la confusion générale, cette neige.
Sa grande dérive silencieuse.
Silentium.
C'est dans ce grand silence que se trouve le fond du fond.

Kenneth White, Un monde à part




dimanche 15 mars 2020

Rester chez soi


Rester chez soi, ne pas partir travailler, abandonner tout projet, apprendre à ne rien faire, renoncer aux interactions sociales, aimer la solitude, se contenter d'un rien, ne pas dépenser, etc : j'ai l'impression que ça fait plus de 20 ans que j'ai anticipé toutes les mesures qu'on nous demande actuellement de prendre pour sauver des vies ! 

 

lundi 9 mars 2020

vendredi 6 mars 2020

lundi 2 mars 2020

Bis repetita





Nous ne savons pas faire l'amour. On ne nous a pas appris. Ou bien ceux qui se sont risqués à nous en toucher deux mots étaient des maladroits. La pornographie, ensuite, n'a fait qu'ajouter la plus grande confusion. Sexuellement, nous sommes les vieux enfants de l'ignorance et de la mécanicité imbécile. 




mercredi 19 février 2020

lundi 10 février 2020

jeudi 6 février 2020

lundi 3 février 2020

vendredi 31 janvier 2020

jeudi 30 janvier 2020

mardi 28 janvier 2020

vendredi 24 janvier 2020

dimanche 5 janvier 2020

Et Robbe-Grillet, on en parle ?


(je blague, c'était juste pour faire un nouveau dessin
- voir si j'en étais encore capable)

jeudi 2 janvier 2020

mercredi 1 janvier 2020

mardi 3 décembre 2019

dimanche 1 décembre 2019

jeudi 28 novembre 2019

jeudi 14 novembre 2019

vendredi 8 novembre 2019

mardi 5 novembre 2019

dimanche 3 novembre 2019

mardi 29 octobre 2019

Gloire

à Bormes-les-Mimosas



jeudi 24 octobre 2019

lundi 7 octobre 2019

vendredi 27 septembre 2019

jeudi 12 septembre 2019

mercredi 11 septembre 2019

jeudi 5 septembre 2019

lundi 2 septembre 2019

jeudi 8 août 2019

L'homme à la brouette

(allégorie)


Nourrir les alpagas, 
les poules,
 les chiens,
 les chats,
 les vaches,
 arroser le grand potager
 & les innombrables arbres fruitiers,
 curer l'étable,
 déplacer les clôtures électriques,
 etc.
 Travailler au grand air sans se poser de questions. 
 Très agréable.
(Je le savais.)


dimanche 30 juin 2019

mercredi 26 juin 2019

De soi-même

Allez hop, nettoyage. Comme ça n'a pas eu trop le temps de sécher, tout part très vite. C'est l'avantage du sol plastifié qui remonte en courbe le long des plinthes comme dans les hôpitaux. C'est moche mais c'est pratique. La crasse n'a pas le temps de se déposer. Je rince 3 ou 4 fois la serpillière, je l'essore en la torsadant à fond et la dépose bien tendue sur le seau pour qu'elle sèche. Cette agitation domestique m'a calmé. On ne dira jamais assez la vertu du ménage. Rien ne me détend comme de passer l'aspirateur. Surtout grâce au bruit qui couvre mes propres bruits. Comme sous le jet de la douche : on se laisse aller à chantonner, on se détend, c'est un peu la fête. La difficulté est d’enchaîner sur autre chose ensuite en gardant la même humeur frivole insouciante guillerette. Un bon moyen est de rester concentré uniquement sur les gestes qui s'enchaînent d'eux-mêmes. Ouvrir le placard, ranger l'aspirateur, refermer le placard, se retourner, avancer dans la pièce et poursuivre ainsi en portant l'attention uniquement au déroulé des gestes. Tout s'enchaîne de soi-même, personne n'est aux manettes. C'est ainsi que je me vois franchir le seuil de l'appartement, fermer la porte à double tour, traverser la petite cour et sortir de l'immeuble pour aller vers le bois - sans que j'en décide rien. Tout se fait tout seul. Et cela se fait d'autant mieux que je ne suis pas là pour en endosser la conduite. Les choses apparaissent, disparaissent : gris du trottoir ponctué par l'éclat des mégots de cigarettes ou des chewing-gum écrasés, mouvements, voitures, visages, silhouettes traversant l'espace, vive allure. La lumière tourne sans arrêt, anime la rue, caresse les façades, gigote les arbres. La lumière, le mouvement, les sons, les sensations : tout ça fait la matière du spectacle qui a lieu en moi, hors de moi, sans moi. Camion, poussette, couleurs, sons, bribes de paroles, pensées, sensations diverses. La lumière est particulièrement belle, comme souvent après la pluie, et donne à tout une densité merveilleuse. Chaque feuille d'arbre scintille pour clamer tout à la fois sa singularité de feuille unique et son appartenance heureuse à l'ensemble de l'univers dont elle est inséparable. Je je je. C'est le jeu.




lundi 24 juin 2019

corps 48

je tu il
nous vous ils
tout le monde est dehors
nous sommes au milieu de nous
situation pénible
spectacle moyen
je préfère observer les têtards
qui frétillent dans la mare
on dirait des virgules
corps 48
,, , , ,        ,   , ,

vendredi 21 juin 2019

Magique














Je peux maintenir l'ouverture tout en marchant, c'est formidable ! Les rues s'ouvrent devant moi. Je ne saurais dire si je les avale dans mon grand vide ou si c'est le grand vide qui les crache, mais c'est magnifique et très drôle. Les bâtiments n'ont plus la même taille, je les perçois comme des maisonnettes pour enfants. Au fur et à mesure que j'avance, le monde semble se glisser de part et d'autre pour se dissoudre — les platanes notamment. Tout ça est très étrange et follement gai. Liberté, liberté jolie !


 


Pour que cette ouverture au centre reste confortable (non angoissante), pour ne pas que je m'y abîme avec vertige, il faut que j'y maintienne la conscience de mon corps. Qu'il soit relaxé ou non n'est plus un problème. Il suffit que je sois conscient de sa présence en restant à l'écoute des sensations : chaleur, fourmillements, tensions diverses, densité, impression de creux, de mou, de spongieux, etc.  
Ces sensations changeant sans cesse, l'abandon de toute image fixe de mon corps s'impose — pour ne pas le brimer, pour lui laisser tout loisir de se métamorphoser à sa guise. Par exemple sa taille varie considérablement, d'une minute à l'autre, en fonction des tensions auxquelles il est nécessairement soumis pour accomplir le moindre geste. Il passe de nain à géant sans ciller.

En m'allongeant sur le canapé, il peut en revanche se relâcher complètement. Il se fait alors très léger, très discret — même s'il s'étale au premier plein et occupe une bonne partie de mon champ visuel comme un nabab vautré dans l'abandon.

Je le perçois au même titre que n'importe quel autre objet du monde. Il se trouve juste qu'il est constamment au tout premier plan : c'est mon paysage le plus familier.
Anne, Anne, n'entends-tu rien venir ? Le monde est en marche vers la joie !