(La Femme sans bouche, en librairie jeudi.)
lundi 10 octobre 2022
samedi 8 octobre 2022
Heureuse époque
J'étais jeune quand j'ai fait ce dessin. Je sortais tout juste de l'adolescence. Ma libido était encore brouillonne et se projetait spontanément sur tout ce qui me tombait sous les yeux. Je pouvais être aussi intensément troublé à la vue d'une marmite rouge qu'en apercevant un poster de pin-up dans la cabine d'un camionneur. Heureuse époque.
dimanche 2 octobre 2022
Première
Grâce à Facebook qui me ressort ce dessin vieux de 7 ans, je peux dater ma première collaboration avec Lise Charles.
dimanche 25 septembre 2022
samedi 10 septembre 2022
La Femme sans bouche
Je reviens d'une énième correction d'épreuves chez Gallimard. Je commence à être gêné de tout le soin qu'ils accordent à ce livre réalisé avec Lise Charles — même s'il est évident qu'il va être une merveille : 300 pages tout en couleurs, des centaines de dessins et aquarelles, grâce à Lise Charles une vraie histoire ("enfin !" s'est écrié mon père), une écriture et des dialogues au scalpel.
mercredi 29 juin 2022
lundi 27 juin 2022
mercredi 22 juin 2022
lundi 20 juin 2022
vendredi 17 juin 2022
mercredi 15 juin 2022
mardi 14 juin 2022
vendredi 3 juin 2022
mercredi 1 juin 2022
lundi 30 mai 2022
samedi 28 mai 2022
vendredi 27 mai 2022
Ce qu'elle est
jeudi 19 mai 2022
mardi 10 mai 2022
dimanche 8 mai 2022
mardi 3 mai 2022
mercredi 27 avril 2022
jeudi 21 avril 2022
vendredi 15 avril 2022
lundi 11 avril 2022
dimanche 10 avril 2022
mercredi 6 avril 2022
mardi 5 avril 2022
mercredi 30 mars 2022
jeudi 24 mars 2022
mercredi 23 mars 2022
vendredi 18 mars 2022
mercredi 16 mars 2022
lundi 14 mars 2022
jeudi 10 mars 2022
dimanche 6 mars 2022
Platine
Tu as vu, je dessine super bien les platines. Bien mieux en tout cas que les chiens enragés, les piétons pressés, le vent, les vagues, les enfants courant dans la maison, les boxeurs sur le ring (par exemple). Et pourquoi ça ? Parce que les platines, elles, ne bougent pas. Tout juste de temps à autre un disque qui tourne en leur centre, mais ça ne déstructure pas l'ensemble. Le seul risque est de tomber en hypnose si on en fixe la rotation. Ca m'est arrivé une fois lors d'une soirée où je m'ennuyais faute de ne pas m'être suffisamment drogué. En dessinant pour m'occuper un peu la platine qui se trouvait là, mon regard s'est porté sur le centre du disque en train de passer, et il m'était impossible de m'en détacher. Je suis resté penché comme ça, complètement immobile, figé, hagard, hébété, en extase, ni bien ni mal, absent dans la présence. Quand des amis sont venus me demander ce que j'étais en train de fabriquer, j'ai été incapable de leur répondre, ne cessant de fixer comme pour l'éternité le centre immobile du disque. J'y voyais la clé métaphysique que je cherchais depuis toujours pour comprendre ce monde étrange où nous vivons, cette terre ronde tournant sans fin dans le vide intergalactique. (J'aurais dû prendre des notes, car malheureusement je ne me souviens plus du tout de la formidable révélation qui venait de me tomber dessus.)