mercredi 20 septembre 2023
lundi 18 septembre 2023
samedi 16 septembre 2023
Marina
Si j'additionne mes absences plus le gravier autour de la caisse du chat on est dans le cosmos, même à la cave. Tout à coup l'espace le vide les étoiles, les trois à la fois.
jeudi 14 septembre 2023
Méta
Il y a tout juste 7 ans, me rappelle incidemment Facebook, j'ai fait ce curieux strip — ce que j'avais complètement oublié. Dans le genre méta (comme dirait Lise Charles dans La Femme sans bouche), ce n'est pas mal du tout (je m'y connais).
mercredi 13 septembre 2023
lundi 11 septembre 2023
vendredi 8 septembre 2023
mardi 5 septembre 2023
dimanche 3 septembre 2023
samedi 2 septembre 2023
jeudi 31 août 2023
jeudi 27 juillet 2023
dimanche 23 juillet 2023
jeudi 29 juin 2023
jeudi 22 juin 2023
samedi 10 juin 2023
mardi 6 juin 2023
samedi 3 juin 2023
mercredi 31 mai 2023
lundi 29 mai 2023
Dessins (do it yourself)
Je deviens tout ce que je dessine. Impossible de ne pas rire si je dessine quelqu'un qui rit, impossible de ne pas grimacer pendant que je dessine une grimace, impossible de ne pas me changer en arbre si je dessine un arbre. Un arbre, un microscope, une case fantôme, un mausolée, le château du poisson, une cuisine embrasée, une boutique à Pékin, un écritoire, des voitures incendiées, un ourson pathétique, un canard renversé, l'heure des braves, un coin en Floride, un palmier grêle, le lieu du crime, une place fantôme, Anne se lavant les mains, moi lisant, la découverte d'Arnaud, un temple thaï, des éléphants au travail, une robe de soie, un téléviseur antique, Sam, l'homme invisible, trois saints, un poster porno, une oreille tirée, un clocher, un rideau soufflé par le vent, une barque, des joncs, de l'ombre, des fauves, des lianes, des serpents, des indiens, une pirogue, des chevaux, une pile d'assiettes en lévitation, le portrait d'un ancêtre, le F envolé de Ford, un beau fauteuil en osier, la vue sur les plantations, un toboggan vert, une plaie au genou, un radeau vu de haut, des requins, des méduses, des oiseaux, des corbeaux, des couteaux.
lundi 22 mai 2023
mercredi 17 mai 2023
Le tourisme spatial
Illustration pour Avant-Poste, le journal de l'Observatoire de l'espace (le laboratoire culturel du Centre National d’Études Spatiales).
lundi 15 mai 2023
vendredi 14 avril 2023
que devient une image dans un champ électrique
Exposition de Suzanne Doppelt au Centre international de poésie (Marseille)
lundi 27 mars 2023
mercredi 22 mars 2023
vendredi 17 mars 2023
mardi 7 mars 2023
samedi 4 mars 2023
mardi 28 février 2023
vendredi 23 décembre 2022
mercredi 21 décembre 2022
lundi 19 décembre 2022
dimanche 11 décembre 2022
mardi 6 décembre 2022
Immobile
Tolstoï, Carnet (1910)
lundi 5 décembre 2022
mardi 29 novembre 2022
samedi 26 novembre 2022
mercredi 23 novembre 2022
samedi 19 novembre 2022
Un bon duo
Nous avons formé un duo assez drôle jeudi à la librairie Les Traversées. Moi en chien un peu foufou, Lise en digne capitaine du drôle de navire qu'est La femme sans bouche. Le public riait.
Ne manquez pas notre prochain numéro, lundi 21 à la Maison de la poésie :
https://maisondelapoesieparis.com/programme/lise-charles-francois-matton-la-femme-sans-bouche/
mercredi 16 novembre 2022
Vive la Belgique !
lundi 14 novembre 2022
samedi 12 novembre 2022
Pikachu
Billet de Thierry Groensteen sur La Femme sans bouche : https://www.editionsdelan2.
lundi 7 novembre 2022
Rencontre
Au plaisir de vous y retrouver !
Les Traversées
2, rue Edouard Quenu
75005 Paris
samedi 5 novembre 2022
jeudi 3 novembre 2022
Nous saurons tout sans rien savoir
Il y a un livre formidable qui vient de paraître. Un livre de François Matton et de Lise Charles, *La femme sans bouche*, très étrange par le titre, mais aussi très étrange parce que Lise Charles, qui est romancière, est allée construire une histoire à partir des milliers de dessins que François a réalisés depuis des années. Pourtant, l'autobiographie indirecte, le dessinateur connaît. Il a déjà publié des livres drôles et intenses, presque tous chez P.O.L (oui, un dessinateur écrivain chez P.O.L, c'est possible) et je regardais-lisais avec beaucoup d'intérêt un petit livre de lui paru en 2017, *Exercices de poésie pratique*, que j'aime parce qu'il dit en mots précis ce qu'est l'évolution d'un regard vers la considération exacte de ce qui est. Mais ce dessinateur, qui publie beaucoup sur son blog, qui a parfois fédéré certains éléments de sa vie et de sa pensée du dessin dans des ouvrages conçus par lui, cette fois, a laissé faire Lise Charles. Et le résultat est fou, comme semble l'indiquer ce titre qu'on dirait de Max Ernst (*La Femme cent têtes*, 1929) parce qu'avec délicatesse, et une indiscrétion affectueuse, la romancière a tissé ensemble des éléments graphiques qui avaient leur intensité propre, leur propre roman, pour en faire un roman familial où l'on plonge à pleines mains. Il y a ce que la femme ne peut pas dire, il y a des doubles, des frères, une soeur, un oncle, une mère, un père (peut-être mais il faut bien chercher, "Rien à dire sur les parents") des figures, des spectres, des disparus, des deuils, des mensonges, des renaissances, de la vie pure et page après page une définition par éclat de ce qu'est une mémoire et des attaches fines qui la constituent, la font dériver, s'interrompre, reprendre. Le (faux) programme des premières pages annonce la couleur : "Ce sera un journal dessiné parce que 1. Je dessine vraiment très bien, tout le monde le dit. 2. Je n'ai RIEN à raconter, alors autant dessiner ce que j'ai sous les yeux". Cette déclaration, en déni du récit, qui correspond davantage au processus à l'oeuvre sur son blog, contient tout de même des indices importants. D'abord celui d'une virtuosité naturelle, dont François Matton ne fait pas grand cas. Il dessine comme il respire, il dessine ce qu'il respire, il dessine ce qu'il voit et la force des dessins les plus désinvoltes en apparence laisse parfois pantois d'émotion (ils contiennent des récits, les bougres). On peut s'attarder-rêver, en plus du processus analytique global, sur chacun, vibrer au contact d'un sourire, d'un geste simple, d'une posture, d'un corps qui désire et même à l'approche de l'écriture manuscrite du dessinateur, concurrencé (à contre-coeur, peut-être) par des encarts typographiés qui rétablissent une lisibilité plus conforme (sentez mon agacement) et encadrent un dessin pulsionnel d'une intensité rare. Parce que c'est aussi comment je me suis dessiné ou ma vie sexuelle, par la bande, si je puis dire, et l'exhibition qu'on dirait anarchique de tout un imaginaire réaliste (c'est un des paradoxes du voir chez François Matton) qui entoure les étapes de la vie, les jouets, les objets, les souvenirs, les lieux, les ondes, dans un jazz d'images qui se placerait entre *Deux ou trois choses que je sais d'elle* de Godard et *La Jalousie* de Robbe-Grillet. Il s'agit bien de la perception et cette autobiographie phénoménologique décadre sans ménagement nos repères. Les recherches d'appuis sont vaines: autour des dessins bruyants de musique, sonne le blanc des silences. Il y a des secousses émotionnelles à chaque paroi du labyrinthe, mais elles sont rapidement parasitées par le mélange des époques, des temporalités, des mensonges. Nous saurons tout sans rien savoir. Disons qu'il faut se laisser porter. Et si on accepte les remous et les accélérations comme les beaux moments de stase, alors c'est un magnifique moment de lecture, le roman d'une âme qui n'a pas pas abdiqué sa fascination pour la méditation du présent au profit d'un récit. Tout est maintenu : le voir, l'instant, l'amour, la mémoire, la force des lavis et des encres (Matton est un remarquable aquarelliste) et cette femme sans bouche qui serait la pudeur, la mère impossible ou le secret lui-même s'étoile en corne d'abondance. Cela a dû être un choc pour les deux auteurs, que cela tienne, que cela cogne, que cela bruisse de mille signes, que cent bouches parlent et nous embarquent. Je serais vous, je n'hésiterais pas. Mais faites attention, ce livre est malin comme un singe, les pièges sont à chaque page, et l'esprit plane à la surface des couleurs. A l'image de cette femme sur la couverture dont le bras cache le bas du visage et qui semble invoquer la si belle phrase de Proust ("Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l'ordre des années et des mondes") cet ouvrage-monstre tissé à quatre mains fera de vous un être-temps basculé, un regard flottant, l'hésitation d'une idée hydratée par la vue.
Luc Vigier
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jeudi 27 octobre 2022
Rencontres à venir
samedi 22 octobre 2022
Quel chic
Ah, quel chic d'avoir des ami.es qui vous envoient des photos de votre ouvrage tout juste paru ! La Femme sans bouche, de Lise Charles et François Matton, 320 pages, éd P.O.L
jeudi 20 octobre 2022
Mental de leader
La Femme sans bouche, (page ? sur 300), de Lise Charles et François Matton (vient de paraître aux Editions POL).