Même Duras le dit, mon amour : "Cet état privilégié de n'être pas... quelqu'un. C'est-à-dire être positivement personne." (entretiens, 1980)
lundi 25 septembre 2017
dimanche 24 septembre 2017
jeudi 21 septembre 2017
mercredi 20 septembre 2017
mardi 19 septembre 2017
jeudi 14 septembre 2017
lundi 11 septembre 2017
Dans les gencives
Mes Exercices de poésie pratique sont exposés sur l'étalage très sélectif du stand librairie du festival des LITTÉRATURES HORS DU LIVRE à Beaubourg (Jean-Pierre Criqui les ayant goûtés en expert qu'il est). Tout le monde s'en fout ? Bon ben alors une fille à oilp dans les gencives, tiens.
vendredi 8 septembre 2017
jeudi 7 septembre 2017
mardi 5 septembre 2017
Mamie
— Mamie ? Qu'est-ce t'as Mamie ?
— Rrrien, t'en fais point, c'est rrrien.
Va donc plutôt nourrrir les p'tiots lapins dans la courrrr.
(...)
— Ayé Mamie, j'ai... Oh, Mamie !
— T'en fais donc point, c'est encorrre ma crrise.
Apporrte-moi la Bible qu'est surrr l'buffet.
Vite ma p'tiote, vite !
samedi 2 septembre 2017
Loup y es-tu ?
Jiang Kui à propos de la calligraphie (mais cela vaut bien sûr pour le dessin, pour l'écriture, pour la cuisine, pour l'amour, pour tout) :
« Le geste lent produit la grâce, le geste rapide produit la force. Il faut cependant posséder la rapidité pour maîtriser la lenteur, car qui se limite à la lenteur sans avoir les ressources de la rapidité, son écriture manquera de vie. Qui cultive au contraire uniquement la vitesse, ses caractères perdront contenance. »
jeudi 31 août 2017
mercredi 23 août 2017
mercredi 16 août 2017
mardi 4 juillet 2017
dimanche 2 juillet 2017
Coucher de soleil sur la Tamise
prenons du recul :
prenons du recul :
prenons du recul :
prenons du recul :
prenons du recul :
(bonne nuit les petits !)
samedi 1 juillet 2017
mercredi 28 juin 2017
Table
(Penser m'a toujours fatigué. Penser, c'est diviser, argumenter et s'enliser sans fin. Il y a bien sûr un autre mode de penser, celui qu'on peut connaître par exemple en marchant en montagne sur des sentiers de haute altitude. L'air, le spectacle sans cesse renouvelé de la nature, la marche, le pas régulier, l'effort et la solitude y sont propices à une pensée véritablement inspirée et créatrice. Le reste du temps la pensée est lourde, affreusement lourde.)
mardi 27 juin 2017
lundi 26 juin 2017
dimanche 25 juin 2017
jeudi 22 juin 2017
mardi 20 juin 2017
dimanche 18 juin 2017
Ni ceci ni cela
Si tout, dans le monde, peut être réductible à une chose limitée, ayant un début et une fin, des limites, un contour, un semblant de forme, il en va tout autrement avec la poésie, qui n'est ni ceci ni cela, rien qu'on puisse tenir dans la main ou dans l'esprit. N'étant pas localisable, il est impossible de mettre la main dessus pour se l'approprier. Elle n'appartient pas au monde, elle n'y prend aucunement place. C'est une écoute englobant tous les sons mais qui ne peut s'entendre elle-même, une vision embrassant le monde entier mais ne pouvant se voir elle-même, une attention se portant sur tout mais incapable de se porter sur elle-même.
Exercices de poésie pratique, P.O.L, 2017
mercredi 14 juin 2017
Panacée
lundi 12 juin 2017
vendredi 9 juin 2017
mercredi 7 juin 2017
lundi 5 juin 2017
vendredi 26 mai 2017
mardi 23 mai 2017
vendredi 19 mai 2017
samedi 13 mai 2017
Beaucoup mieux
Depuis que je ne me prends plus pour François Matton, ça va beaucoup mieux.
Je me vois en chacun, c'est quand même plus sympa.
(Ah mes amis, vous êtes vraiment impayables.)
jeudi 11 mai 2017
lundi 8 mai 2017
samedi 6 mai 2017
Merci
Les 15 mn de célébrité promises par Warhol ont été sérieusement revues à la baisse... :
http://www.france2.fr/emissions/dans-quelle-eta-gere/diffusions/05-05-2017_569723
A propos du merci évoqué dans l'entretien :
Dites sans cesse merci
On vous a tellement bassiné depuis la maternelle avec l'idée qu'il ne faut pas vous laisser faire mais au contraire vous affirmer sans arrêt, que vous ne savez plus faire autrement. Quelle que soit la situation, vous serrez les dents, vous jouez des coudes, vous foncez tête la première. C'est pratique pour trouver une place dans le métro aux heures de pointe, certes. Mais conserver cette attitude au musée ou lors des promenades dominicales est un peu déplacé. Que vous soyez assis sur un banc pour observer les canards ou sur un rocher pour contempler le coucher du soleil, c'est plus fort que vous : il faut encore que vous vous affirmiez en commentant le spectacle. Vous ne savez plus vous taire, vous ne pouvez vous retenir de donner votre avis sur tout, il faut toujours qu'on vous entende, qu'on vous remarque, qu'on vous approuve, qu'on vous admire, qu'on soit constamment branché sur vous. C'est depuis longtemps pénible pour votre entourage, ça commence à le devenir pour vous. Il est grand temps de changer.
Pour cela, exercez-vous à la gratitude. Dites merci à toute occasion. On ne vous demande rien d'autre. Dire merci c'est se montrer reconnaissant pour le don que la vie nous fait à tout moment, ne serait-ce qu'en se déployant gratuitement alors qu'il était possible de s'en tenir au néant. Un nouveau jour se lève ? Merci. L'eau de la douche est à bonne température ? Merci. Une rame de métro apparaît ? Merci. Une place assise ? Merci. L'orage ne vous tombe pas dessus ? Merci. Votre appartement ne s'est pas écroulé ? Merci. Merci pour tout. Tout est à sa place, tout est le bienvenu. Vous accueillez dorénavant chaque chose comme un cadeau, sans commentaire, sans chercher à tirer parti de ce qui se présente. Vous n'intervenez plus, vous ne vous affirmez plus, vous ne vous appropriez plus. Fini. Désormais vous vous contentez d'être présent à ce qui se présente. Vous êtes pleinement conscient de tout avec gratitude. Les sages disent que prier n'est rien d'autre qu'être présent à ce qui est, à tout ce qui s'offre à nous d'instant en instant : une flaque d'eau, un regard, un verre de vin, un perroquet flamboyant, un pigeon mal en point, un soupir d'aise, un accès de colère. Merci. Merci. Merci.
S'exercer à la gratitude, c'est développer une attitude de reconnaissance. Mais avant cela c'est simplement éveiller la pleine conscience de tout. C'est toucher ce qui est, l’accueillir, le recueillir avec la douceur d'une mère aimante. Accueillir tout ce qui est, sans hiérarchie, en cessant de trier en fonction de nos préférences personnelles. C’est une merveilleuse façon d'entrer dans un rapport magique au réel. Tout se met à faire signe amicalement, on sort de l’indifférence. Le monde surgissant rien que pour vos beaux yeux apparaît très vivant. Et cette magique présence des choses coïncide avec un effacement de toute forme d'arrogance en vous. Plus on s’éclipse et plus le monde se révèle. Tous les mystiques l'ont dit, et je le répète en tambourinant après eux : la grande sagesse est amour de ce qui est.
(FM, Exercices de poésie pratique, chapitre 25, verset 2)
mercredi 3 mai 2017
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