(ni ceci ni cela)

jeudi 22 mars 2018

lundi 19 mars 2018

samedi 17 mars 2018

vendredi 16 mars 2018

mardi 13 mars 2018

dimanche 11 mars 2018

samedi 10 mars 2018

mercredi 7 mars 2018

dimanche 4 mars 2018

vendredi 2 mars 2018

lundi 26 février 2018

vendredi 23 février 2018

Toutes les pierres

(prochainement en librairie)

lundi 19 février 2018

mercredi 14 février 2018

dimanche 11 février 2018

jeudi 8 février 2018

lundi 5 février 2018

lundi 29 janvier 2018

dimanche 28 janvier 2018

jeudi 25 janvier 2018

mercredi 17 janvier 2018

vendredi 12 janvier 2018

mercredi 10 janvier 2018

lundi 8 janvier 2018

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samedi 6 janvier 2018

. . .

A défaut de lecteurs, je travaillais presque exclusivement pour lui. C'était déraisonnable, comme lui-même l'était. Aussi je me fichais de travailler pour rien. Je travaillais pour lui, ce n'était pas rien. Il suivait chaque jour la publication de mes dessins sur mon blog. Il les commentait parfois discrètement, me disant s'impatienter quand je laissais passer plusieurs jours sans rien montrer. Je le sentais amicalement penché au-dessus de mon épaule. Il tenait à ce que je fasse un livre avec mes dessins de nus, qu'il aimait tout particulièrement (et qu'il appelait mes "dessins amoureux"), m'assurant qu'il pensait bien que cette fois ça marcherait. Ça devait sortir pour Noël prochain : un album grand format tout en couleurs. Je ne sais pas si ça va se faire, si j'en ai encore le cœur.

jeudi 4 janvier 2018

mercredi 3 janvier 2018

mardi 2 janvier 2018

jeudi 21 décembre 2017

Fantaisie


(...)
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... et dont je me souviens.

mardi 19 décembre 2017

lundi 18 décembre 2017

jeudi 14 décembre 2017

mardi 12 décembre 2017

dimanche 10 décembre 2017

samedi 9 décembre 2017

Ce matin

Dans le bois, ce matin, près de la grande clairière d'où l'on aperçoit la tour du château de Vincennes, j'ai longtemps observé une des dernières feuilles d'un arbre faire son cinéma en tournicotant au vent. Au bout d'un moment, forcément, je suis tombé en hypnose. Comme je n'allais pas y passer toute la matinée, j'ai tenté de briser le sortilège en levant la tête. Et là, zzzip, le ciel m'a avalé. Un ciel tout blanc, tout plat, sans nuages, sans nuances, sans dimensions. Un trou noir, mais blanc. Troublant.

mardi 5 décembre 2017

lundi 4 décembre 2017

samedi 2 décembre 2017

Ingrat



Ce que l'on aime, loin de le détruire, on le nourrit. Quand on aime une plante, on l'arrose ; quand on aime un chat, on lui donne croquettes et caresses ; quand on aime une femme on lui donne tout ce qui l'aide à vivre. Et en retour la plante rayonne, le chat nous comble par sa présence, la femme nous donne tout ce qui nous aide à vivre. Et tout ça spontanément - si on a un cœur simple et mystique. Alors ? Où est le problème ? Quelle entrave pour une chose si naturelle ? Mais si on se prend pour un moi bien identifié, bien tordu, accroché à sa petite histoire papa maman, qui se dit j'essaie d'aimer toutes ces choses et ces êtres qui sont séparés de moi, alors ça devient une affaire impossible, un deal véreux, une tractation vouée à l'échec.

jeudi 30 novembre 2017

lundi 27 novembre 2017

Érable champêtre




Tout ce qu'on aime d'un amour personnel (non mystique) finit presque toujours par nous tétaniser. J'ai remarqué ça. C'est le tardif effet pervers de l'amour.  
Par exemple, si vous aimez le chocolat, eh bien fatalement, un jour, le chocolat vous tétanise. Si vous aimez l'argent, pareil : vous devenez prisonnier de l'argent, vous étouffez comme oncle Picsou sous une montagne de billets. Vous aimez les chats ? Très vite ils vous étouffent, vous ne pouvez plus inviter personne chez vous tellement c'est devenu chez eux. Vous aimez méditer ? Un jour ou l'autre vous voilà prisonnier de la méditation, elle devient votre malédiction. Vous aimez l'adorable Alice au point de vous marier à elle ? Vingt ans plus tard, elle vous... Bon bref, vous avez compris le principe. 
Qu'en déduire ? Qu'il faut se garder d'aimer ? Comme vous y allez !

dimanche 26 novembre 2017

mercredi 22 novembre 2017

Quelques-uns




Pas plus farouche que Xavier dans sa cabane (une seule fenêtre, et petite ; une porte étroite, et très basse). Un bernard-l'hermite dans sa coquille sombre. 
Tout sourire, c'est Antoine. Beaucoup d'amis mais pas d’ambiguïtés. Donc pas de sexe. N'y pense même pas.

Benoît ne comprend pas ce qui s'est passé cette nuit. Il se souvient juste s'être couché de bonne heure, vaguement dégoûté par sa journée de travail. D'où vient tout ce sang qui empoisse ses draps ce matin ? Il se tâte en vain pour trouver la blessure.

Eric veut disparaître. « N'être plus dehors qu'avec les choses. Sans moi parmi elles. » (Ce n'est pas clair.) Tout le contraire du suicide, pense-t-il. « Juste laisser le sentiment d'être une personne se dissoudre naturellement. » (Pas clair.)
Angel n'aime pas son prénom. Angel n'aime pas son corps. Ni sa tête dans le miroir. Angel attend un miracle sans trop y croire.

Né à X, Louis n'a jamais quitté l'Ecosse. Il épouse à 20 ans la fille de ses voisins. Son commerce prospère vite. Alors qu'il n'est pas loin d'être millionnaire, sa crainte d'une faillite ou d'un revers de fortune le taraude jour et nuit. A 40 ans, un ulcère fulgurant l'emporte en quelques mois.

Michel s'adonne depuis toujours à un grand nombre de drogues. Il met dans ses expériences psychotropes le seul enthousiasme qu'il connaisse. Il joue avec feu comme un enfant. S'attend à brûler à tout moment.

Mireille rêvasse penchée à la fenêtre. Le ballet des voitures la berce. Elle est ici tout en étant ailleurs. Délectable et secrète volupté.

De lourds sacs au bout des bras, Anton revient des courses comme chaque samedi. « Ma vie ne vaut pas tripette », soupire-t-il. De fait, la routine de ses jours ferait se pendre n'importe qui d'un peu sensé. Mais Anton a un vieux chat siamois qu'il faut nourrir chaque jour.



lundi 20 novembre 2017

vendredi 17 novembre 2017