La souffrance animale, cas de figure particulier.
vendredi 22 octobre 2021
Lhassa
mercredi 20 octobre 2021
au moment où l'on énonce "ah..."
lundi 18 octobre 2021
samedi 16 octobre 2021
dimanche 3 octobre 2021
vendredi 24 septembre 2021
jeudi 23 septembre 2021
mercredi 15 septembre 2021
samedi 11 septembre 2021
L'immobilité totale (eurêka !)
L'été on part en vacances. On quitte un moment nos repères. C'est une expérience agréable, légère parce qu'on sait que cet éloignement de notre cadre de vie n'est que temporaire. Après les vacances on retrouvera notre appartement, nos amis et tout ce qui fait notre identité. Donc pas d'inquiétude. On prend le soleil en toute tranquillité. Allongé sur le sable de la plage ou sur l'herbe à la campagne, on se détend complètement. Comme jamais on ne se détend le reste de l'année. On peut rester longtemps complètement immobile à profiter de l'instant. On goûte là un plaisir immense dont on sera nostalgique à la rentrée de septembre, quand tout va repartir, course folle, agitation obligée. Qu'est-ce que nous aurons perdu alors qui faisait le bonheur des vacances ? L'air pur ? Le silence de la montagne ? L' odeur des pins au soleil ? Le chant des cigales ? La mer toujours recommencée ? La maison en bois au fond du jardin merveilleux ? Possible. C'est ce qu'on se dit. C'est ce que je me suis dit longtemps, avant de réaliser que ce cadre particulier des vacances est finalement anecdotique. Il ne nous en reste que des images qui ne sont pas loin d'être des cartes postales.
Alors quoi ? Qu'est-ce qui peut bien expliquer qu'on se sente si bien en vacances ? Eh bien j'ai trouvé. C'est de pouvoir goûter la parfaite immobilité que j'évoquais - au soleil, en faisant de longues siestes, allongés sur la plage ou sur l'herbe dru à la montagne. Et j'ai réalisé qu'il n'y a qu'en vacances que l'on peut rester des heures parfaitement immobile tout en étant éveillé. Du coup j'ai testé cette parfaite immobilité hors des vacances, dans la vie de tous les jours. Dans le métro par exemple. D'un coup, dans les couloirs où tout le monde court, hop, je me suis figé. Pas facile au début. C'est si peu naturel qu'on a l'impression de provoquer tout le monde. On s'attend à se faire bousculer, engueuler. Si l'on arrive à se tenir parfaitement immobile, c'est dans la peur que ça tourne mal. On est loin des vacances. Et pourtant tout de suite on vit une expérience étonnante. On réalise plein de choses dont on n'avait pas conscience. C'est très intéressant. Intéressant mais très loin du plaisir pris en vacances.
Autre test : cette fois au parc. Plus facile. Sur un banc on se fait moins remarquer, on peut s'autoriser l'immobilité sans crainte. EH BIEN CA MARCHE ! Attention, je parle d'une parfaite immobilité, pas juste se poser sur un banc en observant les canards. Non, la TOTALE immobilité. L'arrêt complet. La suspension de la moindre activité, même infime, comme de regarder à droite à gauche, sourire à l'enfant qui s'est assis contre soi, sursauter au premier coup de feu. Non. Il faut un engagement sérieux. Ne plus bouger c'est ne plus bouger du tout. C'est à cette seule condition que la magie apparaît, complètement insoupçonnée. Je l'ai vécue comme une révélation. Un autre monde m'est apparu. Un monde qui n'a rien à voir avec celui dont on fait l'expérience d'ordinaire. Ou plutôt l'arrière-plan du monde. Un arrière-plan silencieux, immobile, vide, non localisable, et d'où émerge d'instant en instant le monde - pour y retourner aussitôt.
mercredi 1 septembre 2021
mardi 17 août 2021
Journal décousu d'un festival, suite
Causerie avec l'anthropologue David Le Breton, auteur de "En roue libre, une anthologie sentimentale du vélo" (médiateur Jean-François Le Strat) Aux quais de Libourne, le vendredi 9 juillet
Villa Valmont, Lormont, le 8 juillet à 18h.
vendredi 13 août 2021
mercredi 11 août 2021
jeudi 29 juillet 2021
dimanche 25 juillet 2021
L’air pur, enfin
Les Vosges. L’air pur, enfin, des balades merveilleuses. Au retour de l’une d’elles une voisine nous apprend que dans la ferme que nous louons onze enfants vécurent - elle en était. Charmante voisine. Elle nous montre son poulailler, ses poules blanches pondant des oeufs blancs. Elle nous en offre six. Affamés, nous nous en faisons aussitôt deux au plat. Quelques heures après c’est pour moi une indigestion carabinée. J’expulse régulièrement un gaz fétide par soupapes haute et basse. Le soir Anne vient me voir et me lit que les composés organiques mis en décharge génèrent de l’hydrogène sulfuré, que la Commission européenne rappelle que l’odeur d’œuf pourri de ce gaz est détectable à 0,05 ppm, et qu’à 550 ppm c’est la mort assurée. Je le savais. Elle rit, moi jaune. Nous avons tous un peu de Fresh Kills en nous. Je le savais.